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Cadres juridiques
55 États africains sont membres de l’Union Africaine lancée en 2002 et successeur de l’Organisation de l’Unité Africaine. L’organisation a plusieurs objectifs. : Elle vise à promouvoir l’unité et la solidarité des États africains ; à coordonner et à intensifier leur coopération et leurs efforts pour l’amélioration de la vie des populations africaines ; à défendre leur souveraineté, leur intégrité territoriale et leur indépendance ; à éradiquer toutes les formes de colonialisme en Afrique ; et à promouvoir la coopération internationale dans le respect de la Charte des Nations Unies et de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
L’Union africaine travaille à l’élaboration et à la mise en œuvre de plans d’action régionaux pour renforcer la protection, la prévention et les poursuites contre la traite des êtres humains qui concernent les pays d’origine, de transit et de destination. Des plans d’action successifs ont été/sont mis en œuvre.
Cadre législatif et politique
ü 2001, résolution (réglementation) sur l’élaboration d’un cadre stratégique pour une politique migratoire en Afrique.
Au cours de la conférence ministérielle sur les migrations et le développement, le Conseil des ministres a adopté la décision CM/Dec.34 (LXXIV) dont l’objectif est de formuler un cadre stratégique pour une politique migratoire en Afrique soumis aux chefs d’États africains.
Union Africaine
Profil Régional
Plan d’action sur la traite des êtres humains et le trafic illégal des migrants
ü En novembre 2006, le Plan d’action de Ouagadougou pour lutter contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants : Le plan d’action de Ouagadougou vise à établir des principes généraux, à accroître la prévention et la sensibilisation, à organiser la protection et l’assistance aux victimes, à établir un cadre législatif et à élaborer des politiques pour améliorer l’application de la loi et établir la coopération et la coordination entre les États membres.
Voir aussi : le rapport d’évaluation 2019 de l’UA sur l’avancement de la mise en œuvre du Plan d’action de Ouagadougou 2006 .
ü Cadre politique sur les questions migratoires en l’Afrique et Plan d’action (2018-2030) : Le Cadre politique sur les questions migratoires en Afrique (2018-2030) et son Plan d’action est une révision du Cadre de la politique migratoire de l’Union Africaine de 2006 adoptée à Banjul, en Gambie. Il définit des lignes directrices dans 9 domaines thématiques : la gouvernance migratoire, l’éducation et la migration du travail, l’implication de la diaspora, la gestion des frontières, la migration irrégulière, les déplacements forcés, la migration interne, la migration et le commerce et les autres problématiques. Le plan vise à guider les États membres et les Communautés Economique Régionales (CER) concernant la gestion de la migration et des différentes dynamiques qui y sont liées.
· 5. Migration irrégulière - (pages 48 à 57 du document)
Réunions et sessions de l’Union Africaine
ü Conseil Exécutif de l’Union africaine — IX Session ordinaire — Décision EX.CL/276 (juin 2006) : Le document du Cadre politique résultant de la décision EX.CL/276 (IX) adoptée à Banjul en Gambie, identifie 9 questions thématiques principales : la migration du travail, la gestion des frontières, la migration irrégulière, le déplacement forcé, les droits de l’homme des migrants, la migration interne, les données sur la migration, la migration et le développement et la coopération et les partenariats interétatiques. Il vise à fournir une série de recommandations concernant les diverses questions migratoires pour guider les gouvernements et les CER.
· 2. Migration irrégulière — (page 15 du document)
ü Convention de l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala) 2009 : Les États membres de l’Union Africaine du Convention Kampala mettent en place des mesures nationales et régionales pour protéger les personnes déplacées et plus particulièrement les femmes et les enfants.
Article 9
Assistance au cours des déplacements internes.
Les États membres protègent les droits des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, quelle que soit la cause du déplacement, en s’abstenant de pratiquer et en prévenant les actes suivants, entre autres :
§d. la violence sexuelle et fondée sur le genre notamment le viol, la prostitution forcée, l’exploitation sexuelle et les pratiques néfastes, l’esclavage, le recrutement d’enfants et leur utilisation dans les hostilités, le travail forcé, le trafic et le détournement des êtres humains ; (…)
ü Convention de l’Union Africaine sur la coopération transfrontalière (Convention de Niamey) 2014 : La convention Niamey a 7 objectifs principaux :
Promouvoir la coopération transfrontalière, au niveau local, sous régional et régional ;
Saisir les opportunités résultantes des frontières partagées et relever les défis qui y sont associés ;
Faciliter la délimitation, la démarcation et la réaffirmation des frontières interétatiques, conformément aux mécanismes convenus par les parties concernées ;
Faciliter la résolution pacifique des différends frontaliers ;
Assurer une gestion intégrée efficace et fonctionnelle des frontières ;
Transformer les zones frontalières en catalyseurs de croissance, d’intégration socio-économique et politique du continent ;
Promouvoir la paix et la stabilité à travers la prévention des conflits, l’intégration du continent et l’intensification de son unité.
ü La position africaine commune sur le pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières — octobre 2017 :
La deuxième thématique du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières concerne les droits de l’homme de tous les migrants, dont l’inclusion sociale, la cohésion et toutes les formes de discrimination, le racisme, la xénophobie, la discrimination sexuelle et l’intolérance (page 12 du document). Le troisième thème concerne le trafic de migrants, la traite des personnes et les formes contemporaines d’esclavage (page 13 du document).
Coopération transfrontalière et internationale
Accords internationaux de coopération relatifs à la lutte contre la traite et le trafic illicite transfrontalier et accords d’extradition.
ü 4e Forum panafricain sur les migrations : 19/21 novembre 2018 Djibouti.
Commission de l’Union Africaine (CUA) ; Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) et OIM
Le Forum panafricain sur la migration (PAFoM) vise à promouvoir et à approfondir le dialogue interétatique et la coopération intra/interrégionale en matière de migration. Il établit une plateforme pour les institutions régionales africaines et leurs partenaires afin de partager des informations sur les tendances, les modèles et les dynamiques migratoires actuels, les nouveaux problèmes émergents et les données de migration fiables aux niveaux national, régional et continental afin de trouver des solutions durables aux défis migratoires en Afrique.
Son objectif est de renforcer les capacités des cadres régionaux africains sur la migration pour faciliter la migration intrarégionale et la mobilité humaine, la libre circulation des personnes et la gestion intégrée des frontières grâce au partage des connaissances, des informations, des bonnes pratiques, des expériences et des leçons retenues.
Les résultats attendus du Forum sont les suivants :
· Un rapport de suivi sur l’état de la mise en œuvre du Protocole sur la libre circulation des personnes avec des recommandations claires sur la manière dont l’UA et les autres partenaires peuvent accélérer le processus de ratification et de mise en œuvre par les États membres du continent.
· Une mise à jour sur la situation des différentes activités liées à la migration entreprises par les CER et les PCR en vue d’identifier les domaines potentiels de collaboration, d’étalonnage et de partage des meilleures pratiques entre les CER dans le cadre du Protocole sur la libre circulation des personnes en Afrique et d’autres programmes migratoires continentaux.
· Une compréhension commune de l’Agenda des migrations de l’Union africaine et sa position sur diverses questions migratoires sur le continent.
· La décision EX.CL/Dec.987 (XXXII) du Conseil exécutif de l’Union africaine de 2018 a adopté la révision du Cadre politique migratoire pour l’Afrique (MPFA) et son plan d’action sur 12 ans. La décision demandait en outre aux États membres de l’Union africaine d’aligner leurs propres cadres politiques migratoires sur le nouveau cadre continental, ainsi que son plan d’action. À la suite de la décision du Conseil exécutif de 2006 (EX.CL/276 (IX)) concernant le cadre politique migratoire pour l’Afrique, il est spécifiquement demandé à la Commission de l’UA de travailler avec l’OIM et d’autres partenaires concernés pour soutenir les États membres à renforcer la gouvernance des migrations et leur collaboration inter-états. La Position Africaine Commune (PAC) sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui a été approuvée par le Conseil exécutif et l’Assemblée de l’UA en 2018, fournit également une directive politique aux États membres de l’UA pour qu’ils s’expriment d’une seule voix sur toutes les questions migratoires importantes lors des négociations intergouvernementales sur la migration.
ü Le Mécanisme de Police de l’Union africaine (AFRIPOL) : 10-11 février 2014
Le mécanisme de coopération policière de l’Union africaine a été créé à l’occasion de la rencontre d’Alger. Parmi ses objectifs, les États membres ont convenu de travailler sur la gestion des frontières et de lutter contre la traite des êtres humains.
Autres rapports utiles :
ü Projet de rapport 2019 sur l’évaluation concernant l’avancement du plan d’action de Ouagadougou de l’Union Africaine pour lutter contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants (2006) en Afrique.
Autres instruments
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