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Pays-Bas

Profil national

Introduction

Information générale

Selon les rapports publiés ces cinq dernières années, les  Pays-Bas sont principalement un pays de destination pour les  victimes de traite des êtres humains (TEH), mais également,  et de plus en plus, un pays d’origine et de transit. Les  trafiquants exploitent des victimes étrangères et des victimes  néerlandaises. La majorité des victimes identifiées sont des  jeunes filles néerlandaises, vulnérables, séduites par des  trafiquants, surnommés « lover boys », qui les contraignent à  la prostitution. Les proxénètes exploitent aussi des victimes  étrangères qu’ils forcent à se prostituer. Les trafiquants aux  fins d’exploitation par le travail exploitent des hommes et  des femmes venus d’Europe de l’Est, d’Afrique et de l’Asie  du Sud-Est, dans divers domaines : le transport intérieur, les  croisières fluviales, l’agriculture, l’horticulture, l’hospitalité, la  servitude domestique et des activités criminelles forcées. Les  réfugiés et les demandeurs d’asile, y compris les mineurs non  accompagnés, sont des cibles faciles pour le trafic à des fins  d’exploitations par le travail. Des groupes criminels exploitent  des enfants roms dans des réseaux de vol à l’étalage et de vol  à la tire. Les Pays-Bas sont un pays source pour les touristes  pédophiles. Ces cinq dernières années, plus de 1600 enfants  étrangers ont quitté les centres d’accueil pour réfugiés pour  des destinations inconnues : ils sont donc extrêmement  vulnérables et des cibles faciles pour les réseaux de trafiquants.


Données et tendances 

Le rapport de surveillance sur les victimes de la traite des êtres humains 2013-2017  (Slachtoffermonitor Mensenhandel 2013-2017), dernièrement publié par le rapporteur national sur  la traite des êtres humains et des violences sexuelles contre les enfants (2018), montre que près  des 958 ont été identifiées comme victimes de TEH par CoMenSha. Environ 72 % des victimes  sont des femmes, 27 % sont des hommes. Le genre du 1 % restant des victimes est inconnu. En  moyenne, près de la moitié des victimes enregistrées ont moins de 23 ans (45,9 %). Près de 58 %  des victimes présumées ont été trafiquées aux fins d’exploitation sexuelle ; 21,7 % ont été soumises  à d’autres formes d’exploitation hors de l’industrie du sexe ; près de 36 % environ des victimes sont  néerlandaises. La majorité est étrangère, originaire d’autres pays européens (Roumanie, Bulgarie et  Pologne), d’Afrique et d’Asie (Nigéria, Ouganda et Viet Nam). 


En 2019, le programme de retour volontaire de l’OIM a pris en charge : 3035 migrants. 1075 cas ont  bénéficié de l’assistance à la réintégration, 10 sont victimes de la traite et 17 sont des mineurs non  accompagnés. Les trois pays principaux de retour ont été l’Albanie, la Moldavie et l’Azerbaïdjan.

Cadre législatif et politique

Conditions d’entrée sur le territoire


  • Les ressortissants des 15 États membres de la CEDEAO et les autres pays (Tchad,  Libye et Mauritanie) : ont besoin d’un visa valide et adéquat en fonction de l’objet de la visite.  Ils ont également besoin d’un document de voyage valide ayant une validité d’au moins trois mois  de plus que la durée du séjour requise. 

  • Exemption de visa : tous les ressortissants de l’UE et les ressortissants suisses. 

  • Pour les autres pays : La possibilité d’entrer sur le territoire des Pays-Bas sans visa dépend de la  nationalité du ressortissant (un séjour sans visa ne doit pas dépasser 90 jours). 

  • Pour connaître les conditions qui s’appliquent à chaque nationalité, il suffit de se rendre sur  le site internet NL Consular Services ou de vérifier la liste des nationalités exemptées (en  néerlandais). Les nationalités qui ne se trouvent pas dans ces listes nécessitent un  visa d’entrée. 

  • Les conditions d’entrée sans visa seront modifiées en 2021 : à partir de 2021, les nationaux  non européens qui ne nécessitent pas d’un visa pour entrer dans l’espace Schengen devront  au préalable obtenir une autorisation de visite pour les pays membres de l’espace Schengen.  Cette autorisation n’est pas la même chose qu’un visa. Il est possible de faire une demande  pour une autorisation via ETIAS (Système européen d’information et d’autorisation  concernant les voyages) en ligne. Plus d’information sur ce site.


Législation nationale

Un certain nombre de lois néerlandaises traitent de la question  de la traite des êtres humains : c’est le cas pour le Code  pénal, la loi des étrangers et la loi concernant les enfants et les  adolescents. Les Pays-Bas sont, par ailleurs, liés aux directives du  Conseil de l’Europe et de l’Union européenne (2011/36/ EU, 2004/81/EC, 2004/80/EC, 2001/220/JHA) concernant  la lutte contre la traite des êtres humains. Les Pays-Bas ont  également ratifié la Convention des Nations Unies sur la  criminalité transnationale organisée et ses protocoles.  Le Code pénal est le texte légal le plus important concernant  la traite des êtres humains; il présente une liste exhaustive  de crimes. En 2013, les peines relatives à ces crimes ont été  renforcées : 12 ans de prison pour l’auteur du crime dans le cas  où il n’y aurait pas eu de violences physiques et que la victime  n’est pas mineure, jusqu’à la peine à perpétuité ou 30 ans de prison minimum en cas de mort. 


Législation nationale la plus pertinente et la plus récente :


  • La constitution du Royaume des Pays-Bas définit le droit général à l’inviolabilité de la  personne. (Constitution du Royaume des Pays-Bas du 24 aout 1815) (modifié le 15 juillet 2008).  Art. 11. Archivé à  (anglais). 


  • Le Code pénal : la principale loi concernant la traite des êtres humains aux Pays-Bas est le  Code pénal. L’article 273f interdit toutes formes de trafic humain dont le trafic d’organes, le trafic  des mineurs, le trafic à des fins d’exploitation sexuelle, le trafic à des fins d’exploitation par le  travail ou de service, le trafic dans le but de tirer intentionnellement des gains de l’exploitation  d’autres personnes. En 2013, les peines pour la traite des êtres humains ont été renforcées :  le simple crime de trafic défini selon les types de trafic mentionnés ci-dessus sera pénalement  passible d’un emprisonnement de 12 ans maximum ou d’une amende de 5ème catégorie


  • Le Code pénal établit que « l’exploitation » doit au moins inclure « l’exploitation d’une  personne à des fins de prostitution, à d’autres fins d’exploitation sexuelle, à des fins  d’exploitation par le travail ou de services » pouvant être la mendicité forcée, l’esclavage ou  toute pratique similaire à la servitude et à la criminalité forcée. 

  • Dans le cadre de la nouvelle disposition adoptée en 2013, le Code définit « situation  vulnérable » (kwetsbare positie) comme une situation dans laquelle une personne n’a pas  d’autre alternative réelle ou acceptable que de se soumettre à un abus. 

  • L’article 251 du Code définit la déchéance de certains droits détenus, par exemple, par des  personnes en charge de certaines fonctions ou qui pratiquent certaines professions car  elles reçoivent des commissions issues de certains crimes; et la déchéance qui résulte des  pratiques d’une profession si les crimes en question ont été commis au cours de la pratique  de cette profession. Cet article s’applique également aux crimes de traite.


  • Le Code procédure pénale : certaines dispositions du Code de procédure pénal (amendé en  1994), et en particulier celles qui concernent les témoins menacés, peuvent aussi s’appliquer dans  les cas de crimes de traite des êtres humains. 


  • La loi des étrangers : cette loi statue qu’un étranger victime ou témoin de la traite des êtres  humains ne verra pas sa demande d’autorisation de séjour pour une période donnée refusée du  fait de ne pas posséder un permis de séjour temporaire valable. Par conséquent, les nationaux  étrangers en situation irrégulière, qui signalent des cas de traite des êtres humains aux autorités  néerlandaises parce qu’ils sont victime ou témoin, pourront rester temporairement, mais  légalement sur le territoire des Pays-Bas, durant toute la période de l’enquête et du jugement de  l’auteur du trafic humain. Cette règle s’applique aussi aux victimes de la traite « qui coopèrent à  une enquête criminelle ou du jugement même si elles n’ont pas dénoncé la situation à la police ».  Cette règle est appelée règle B9 et se base sur le chapitre des directives d’application 2000  de la loi des étrangers. Ces directives ont été renumérotées; la règle est maintenant nommée  «Règlement de l’attribution d’un permis de séjour pour les victimes dans le cadre de la traite des  êtres humains ». Son contenu ne change pas et se trouve maintenant dans le chapitre B8 (3) des  directives d’application de la loi des étrangers


Le texte complet des lois néerlandaises peut être trouvé sur le site Législation Online- Netherlands (en anglais).


Politiques existantes 


Il n’existe pas de changement majeur depuis 2017. Le guide pilote sur l’identification multidisciplinaire  des victimes a été abrogé en 2019. Il est maintenant nécessaire de se référer au Plan national d’action  et au mécanisme national de référence mentionné ci-dessous.


Mesures en place concernant l’aide juridique aux victimes et leur indemnisation 


L’ASSISTANCE JURIDIQUE  


  • Les victimes présumées identifiées par la police KMar ou ISZW ont le droit à une  période de réflexion de trois mois durant laquelle elles peuvent rester sur le territoire  néerlandais et accéder à tous les services. Lorsque la période de réflexion est terminée, les droits  au séjour dépendent de la coopération de la victime à l’enquête et à la durée de la procédure  pénale. Initialement, le permis de séjour est d’un an, toutefois, cette durée peut être raccourcie  si les procédures d’enquête sont terminées ou si la victime ne coopère plus. Ce permis peut  également être étendu si la procédure est toujours en cours. Après trois ans ou après la  condamnation du trafiquant, les victimes peuvent faire la demande d’un permis de séjour permanent. (Loi des étrangers


  • Les victimes présumées identifiées par la police ont droit à une assistance légale à travers la  commission d’aide judiciaire pour toute la durée de la procédure judiciaire et pénale. Les mineurs  non accompagnés seront placés sous la tutelle de NIDOS qui est une organisation publique.  NIDOS offre une assistance aux plus jeunes sur la base des dispositions définies par l’autorité  et dans le cadre de la mesure de protection des mineurs. Dans le cadre de la loi néerlandaise, la  tutelle peut être organisée pour un demandeur d’asile mineur/étranger mineur qui arrive sur le  territoire des Pays-Bas sans ses parents.


L’INDEMNISATION DES VICTIMES 


  • En lien avec le schéma d’indemnisation dans le cadre des poursuites pénales. Les  tribunaux ont la possibilité d’attribuer une indemnisation aux victimes. Si l’auteur ne peut lui même payer une indemnisation aux victimes, l’État paiera au nom de ce dernier. 


  • Si les victimes retournent dans leur pays d’origine, elles ne perdent pas pour autant leurs droits à  l’indemnisation ou à toute autre ressource. Leur avocat peut continuer à agir en leur nom. Cela  peut s’avérer compliqué à obtenir en pratique si les juges ne voient pas les victimes et que ces  dernières ne restent pas en contact avec leur avocat. 


Plus d’information disponible : brochure du ministère de la Justice (les droits des victimes de  crimes)

Plan d’action national sur la TEH et le TIM

Plan d’action sur la traite des êtres humains et le trafic illégal des  migrants 


La lutte contre la traite des êtres humains est une priorité pour le Gouvernement néerlandais. Le ministère de la Sécurité et de la Justice (Venj) est responsable de la coordination nationale de la police en ce qui concerne la TEH. Tous les ministères concernés se sont engagés dans le plan d’action national qui est passé devant l’Assemblée nationale le 13 novembre 2018.


Le Plan d’action national « Ensemble contre la traite  des êtres humains » présenté en novembre 2018 a cinq  priorités : 


  1. Développement d’une approche basique de lutter contre la  traite des êtres humains ; 

  2. Développement de la lutte contre l’exploitation au travail ; 

  3. Prévention à l’attention des victimes et des trafiquants ;  

  4. Renforcement de l’approche municipale de lutte contre la  traite des êtres humains ; 

  5. Partage de l’information et des savoirs. 


Pour plus de détails, consulter le document sur le site internet – Together against Human Trafficking


Autres plans d’action existants, en lien avec TEH et TIM 


Bien que les Pays-Bas soient très développés en ce qui concerne la protection des droits de  l’homme, un nombre croissant de problèmes relatifs à la maltraitance sur les enfants et l’exploitation  sexuelle commerciale des enfants (CSEC) est apparu ces dernières années. Le Gouvernement  néerlandais ne différencie pas les cas de prostitution infantile et ceux de la traite d’enfants à des fins sexuelles. La majorité des enfants néerlandais exploités pour la prostitution sont victimes de  proxénètes surnommés « loverboys » qui prostituent leurs jeunes amies. La prostitution infantile  est traditionnellement reléguée dans des lieux privés. Les enfants exploités comme travailleurs du  sexe ne se trouvent pas dans les rues ou dans les quartiers rouges; les proxénètes savent que la  prostitution infantile est un acte criminel et que les vérifications policières sont strictes. 


Outre le Plan d’action national de lutte contre la TEH, deux plans d’action nationaux ciblent  l’exploitation sexuelle et commerciale des enfants.


  • Le Plan d’action national contre les abus sexuels sur les enfants de 2000 avait pour  objectif de mettre en place des services d’assistance aux victimes de meilleure qualité, de  diminuer le récidivisme et d’améliorer les actions types des personnels en contact avec les  victimes. Pourtant, au vu de la persistance des manques, le Gouvernement a mis en place le Plan  d’action de lutte contre la maltraitance sur les enfants « Les enfants en sécurité à la  maison » en 2017. Les données restent limitées et ne permettent pas une analyse des résultats  concrets de ces deux plans. 


  • Le Plan d’action national de lutte contre la pornographie infantile a mis en place une  cellule nationale de police dont l’objectif est d’améliorer la coordination dans la police quant à  l’application des lois sur la pornographie infantile et des plans de contrôle des données nationales  et d’identification des victimes.

Agences d’appui et d’assistance aux victimes de la traite des êtres humains (TEH)

Autorité compétente et mécanismes utilisés pour l’identification et la reconnaissance officielle des personnes victimes de TEH


Il n’existe pas de reconnaissance officielle du statut de victime de TEH. AVIM, KMar et ISZW peuvent identifier les victimes présumées. AVIM et KMar peuvent également recommander les personnes identifiées et présumées victimes de TEH pour l’obtention d’une autorisation de résidence et à travers laquelle la période de réflexion peut être mise en place, les droits de séjour temporaires  et l’accès aux services peuvent être obtenus (ISZW recommande les victimes à AVIM pour qu’elles soient enregistrées dans le cadre). 


Pour les victimes de TEH qui sont en situation irrégulière aux Pays-Bas, la possession d’un permis  de séjour est la condition clé pour se soigner. C’est également un facteur crucial pour que la victime  puisse coopérer à l’enquête criminelle et aux poursuites judiciaires. Les victimes de TEH sont sujettes  à entrer dans le cadre d’autorisation de résidence pour les victimes de TEH qui est géré par le  Service d’immigration et de naturalisation (NID).


Services et agences d’assistance aux victimes/coordonnées


Il n’y a pas de brochure disponible. Toutefois, toutes les informations pertinentes sont accessibles à  travers le site national de référence. 


Le ministère de la Sécurité et de la Justice (VenJ) a désigné un directeur de projet dont le rôle est  d’assister les régions dans le développement d’une politique effective de lutte contre la TEH. Ce directeur de projet mettra à disposition un réseau national de centres d’accueil pour les victimes de  TEH. CoMensha a également désigné un directeur de projet en charge d’actualiser, d’assister et de  stimuler, si nécessaire, le développement des connaissances et l’expertise de toutes les régions. 


Il existe diverses options de centre d’accueil selon la situation et le statut des victimes. Trois centres  d’accueil accueillent des migrants victimes de TEH qui se trouvent en période de réflexion. Plusieurs centres d’accueil pour les femmes et autres existent également, financés par le système d’assistance  néerlandais. Des centres d’accueil sont spécialisés dans l’accueil des mineurs étrangers victimes de  TEH et d’autres jeunes migrants vulnérables.

Cadre institutionnel

Institutions chargées de l’identification des victimes de la traite des  êtres humains et de l’identification des trafiquants sur le terrain

L’identification est effectuée par diverses entités et sous l’autorité de l’unité de la police nationale  en charge des étrangers, de l’identification et de la traite des êtres humains (AVIM) 


L’AVIM supervise le respect de la loi concernant les étrangers.  La police en charge des étrangers mène les enquêtes  d’identification et lutte contre les activités criminelles telles  que la traite des êtres humains, le trafic illégal de migrants et la  fraude à l’identité. 


Le numéro d’urgence de la police nationale pour  reporter des cas de TEH : 0800-6070 ou numéro  d’urgence : 112 ou à travers le Site Web.  


La Gendarmerie royale des Pays-Bas et police des  frontières (KMar) (RNLM) : la Gendarmerie royale des  Pays-Bas (KMar) a un statut militaire. La KMar joue également le rôle de police des frontières. À  travers son rôle de police des frontières, KMar rencontre des victimes de la traite transfrontalière.  Elle peut aussi intervenir lorsque d’autres formes de trafic humain existent. Lorsque la KMar repère  des signaux de traite, et lorsque cela s’avère possible, des mesures sont prises immédiatement (par  exemple, l’arrestation d’individus) et les informations sont partagées avec le centre d’expertise sur  la traite des êtres humains et du trafic illégal de migrants (EMM) pour une analyse approfondie. La  KMar confie les victimes à CoMenSha afin qu’elles soient placées dans un centre d’accueil. La division  de supervision (BG) de la brigade du service des étrangers du district de Schipol est responsable du  retour des étrangers qui ne possèdent pas un statut légal de résident aux Pays-Bas dans leur pays  d’origine. Certains de ces étrangers peuvent être victimes de traite des êtres humains. 


L’ISZW (Inspection du travail du ministère des Affaires sociales et de l’Emploi) est  responsable de la supervision et des enquêtes relatives à l’application des règlements sur les conditions de sécurité au travail et l’emploi illégal. L’inspection SZW (Ministerie van Sociale Zaken en  Werkgelegenheid) a le devoir de détecter « les fraudes, l’exploitation et le crime organisé au sein du  monde du travail et des salaires (exploitation par le travail, traite des êtres humains, fraude à grande  échelle dans le domaine de la sécurité sociale) ». Elle travaille sous l’autorité du ministère public.


 L’ISZW a un numéro d’urgence pour reporter les cas de TEH : 0800 5151 (gratuit) / ou +31 70 330  44 44 ou à travers son Site Web.


Agence chargée de la gestion et du contrôle des frontières, de  l’entrée et de la sortie du territoire


La Gendarmerie royale des Pays-Bas et police des frontières  (KMar) a un statut militaire. À travers son rôle de police  des frontières, KMar rencontre des victimes de la traite  transfrontalière des êtres humains. Elle peut aussi intervenir  lorsque d’autres formes de trafic humain existent. KMar est en  charge du contrôle des frontières (et de l’identification des cas  de TEH et TIM) sur tous les aéroports, des contrôles mobiles  aux frontières avec la Belgique et l’Allemagne et des contrôles  dans les principaux ports.



Institutions/organismes nationaux chargés de la question du trafic  illicite de migrants 


C’est une équipe mixte qui est en charge du trafic illicite de migrants. Elle a été créée en 2016.  L’équipe est composée de représentants :


  • Du service du ministère public (OM) — organisme responsable de la coordination des services  du ministère public sur la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants et du procureur  de liaison mobile en ce qui concerne le trafic de migrants. 

  • De la Gendarmerie royale des Pays-Bas et police des frontières (KMar) 

  • De la police nationale 

  • Des services d’immigration et de naturalisation (IND) 

  • De l’agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) 

  • Du centre d’expertise sur la traite des êtres humains et du trafic illicite de migrants (EMM) √ Du coordinateur national pour la sécurité et le contreterrorisme (NCTV)


Comité de coordination / cellule de lutte / observatoire sur la traite  des êtres humains (TEH) et le trafic illégal des migrants (TIM)


  • Le rapporteur national sur la traite des êtres  humains et des violences sexuelles faites aux enfants est un organisme indépendant qui surveille les actions, les  rapports et la politique du Gouvernement concernant  la nature et l’étendue du trafic aux Pays-Bas. Il a été mis  en place par la loi en 2000. Le bureau du rapporteur  est en contact direct avec les autorités et rassemble les  informations transmises par celles-ci, les organisations et les  personnes impliquées dans la prévention et la lutte contre  la traite des êtres humains et les violences sexuelles faites  aux enfants et qui fournissent une assistance aux victimes.  Le rapporteur et son équipe ont accès aux dossiers criminels détenus par la police et les autorités judiciaires. La traite des êtres humains et les violences sexuelles faites aux enfants ont  très souvent un angle international. C’est donc pour cette raison que le bureau du rapporteur  entretient des relations avec de nombreux contacts à l’étranger et qu’il coopère avec des  organisations internationales. Pour plus d’informations et  pour les contacts, visiter le Site Web Dutch Rapporteur


  • Le ministère de la Sécurité et de la Justice (VenJ)  coordonne la police sur les questions de trafic humain.  Au côté du VenJ, la cellule de lutte contre la traite  des êtres humains a également un rôle de coordinateur.  La cellule identifie les domaines problématiques, lance  les actions judiciaires, crée et met en place les bonnes  pratiques. La cellule a été créée début 2008 et est  actuellement présidée par le président du Conseil des  procureurs généraux. La cellule de lutte contre la traite  est également un réseau de différents membres (qui ont  une approche multidisciplinaire) tels que les services du  ministère public, la police, les municipalités et les ONG,  qui surveille le développement et qui met en place les plans d’action nationaux. 


Les principaux domaines d’intervention et les organisations responsables pour leur mise en place sont :


  • Approche intégrée (ministère public (OM), la police, le ministère de la Sécurité et de la Justice, les  municipalités) 

  • Approche administrative (VenJ, les municipalités) 

  • Exploitation par le travail (ministère des Affaires sociales et de l’Emploi (SZW)

  • Échange d’informations (Police, VenJ, municipalités, Gendarmerie royale des Pays-Bas (KMar)  rapporteur national) 

  • Caractéristiques de la loi d’immigration (ministère de l’Intérieur et des Relations dans le royaume  (BZK), IND) 

  • Victimes : centre d’accueil, assistance et situation (ministère de la Santé, du Bien-être et du Sport  (VWS), CoMensha, rapporteur national, municipalités, VenJ) 

  • Expertise judiciaire (OM) 

  • Proxénètes (« loverboys ») (VenJ, municipalités, VWS) 

  • Lutte contre le crime organisé et la confiscation de fonds criminels (OM, police) 

  • Internet (VenJ, police, SWZ, KMar)


Unités spécialisées sur les questions de la traite des êtres humains  (TEH) et le trafic illégal des migrants (TIM) 


Il n’existe pas d’unité centralisée de coordination des actions contre la TEH et le TIM. Ces deux  thèmes sont divisés entre les divers acteurs mentionnés ci-dessus.

Mécanismes existants

Hotline, assistance téléphonique et/ou existence d’un site internet  pour les cas de traite des êtres humains (TEH) et le trafic illégal des  migrants (TIM)

TEH/TIM (CoMensha) -  +31 33 448 11 86

Autres - 112 (numéro d’urgence)/ 0900 88 44 (police locale)/ 0800 5151 / +31 70 333 4444 depuis  l’étranger (Inspection SZW)


Il existe différentes solutions pour dénoncer un cas d’exploitation par le travail lorsque la transmission de cette information peut faire courir des risques à l’informateur. Il suffit de  contacter l’unité du renseignement criminel (TCI). 

  • Assistance téléphonique (ouest) +31 6 23 86 61 45 

  • Assistance téléphonique (sud) +31 6 10 78 21 17 

  • Assistance téléphonique (nord-est) +31 6 10 21 34 45 

  • Assistance téléphonique pour Amsterdam, la Hollande du Nord et Flevoland +31 6 83 12 04 68 


Mécanisme national de référence (MNR) et/ou Procédures  opérationnelles standardisées (SOP)


Il n’existe pas de mécanisme national de référence. L’ensemble des informations sur la référence des  victimes a été défini par le Gouvernement à travers un site internet de référence qui fonctionne  comme un MNR. 


Ce site national de référence est une plateforme dont  l’objectif est de soutenir les professionnels à fournir l’assistance  appropriée aux victimes de la traite des êtres humains. Ce  site comporte des informations sur les différentes étapes  du processus d’assistance pour ces victimes, sur les lois et  réglementations qui s’appliquent et sur les organisations qui  proposent une assistance complémentaire. 


  • Si les acteurs de première ligne identifient des victimes  de TEH qui ont besoin d’une protection, ils les signalent à l’organisation CoMensha qui gère  une assistance téléphonique. CoMensha peut alors référer les victimes auprès de différents  centres d’accueil disponibles au sein du système d’assistance néerlandais. CoMensha coordonne également le réseau de coordinateurs locaux d’assistance responsables pour l’organisation de  l’assistance des victimes de TEH dans leur région respective. 


  • CoMensha est l’institution officielle d’enregistrement des victimes (présumées) de TEH.  Chacune des agences qui fournit une assistance aux victimes présumées de TEH a reçu comme  instruction, qu’à la plus petite indication de TEH, le cas doit être référé à CoMensha


Agences judiciaires chargées d’enquêter sur les cas de TEH et de TIM


Les enquêtes criminelles y compris celles qui concernent les crimes de TEH sont exclusivement traitées par AVIM, KMar, ISZW (dans les cas d’exploitation par le travail) et le service du ministère public (PPS). 


  • AVIM, l’unité de la police nationale en charge des  étrangers, de l’identification et de la traite des êtres  humains supervise le respect de la loi des étrangers.  La police en charge des étrangers mène des enquêtes  d’identification et lutte contre les activités criminelles telles  que la traite des êtres humains, le trafic illégal de migrants  et la fraude à l’identité. Le numéro d’urgence de la police  nationale pour signaler un cas de TEH est : 0800 6070 ou le  numéro d’urgence : 112  


  • La Gendarmerie royale des Pays-Bas (KMar) : la  Gendarmerie royale des Pays-Bas fait également fonction  de police militaire et des frontières des Pays-Bas. La  gendarmerie royale a une fonction policière dans les  aéroports. Elle est responsable du contrôle des frontières  Schengen et mène des opérations mobiles de supervision  le long des frontières limitrophes avec la Belgique et  l’Allemagne. La Gendarmerie royale des Pays-Bas est  souvent amenée à identifier des victimes de TEH lors de  ses contrôles et de ses opérations mobiles de supervision.  Lorsque cela est possible, les signes révélateurs sont  immédiatement suivis par les mesures qui s’imposent (arrestation du/des trafiquant(s), prise en  charge des victimes) et les informations sont immédiatement transmises au centre d’expertise sur  la traite des êtres humains et du trafic illégal des migrants. La gendarmerie royale est également  autorisée à lutter contre les cas de trafic illégal de migrants et contre la fraude aux papiers  d’identité et des titres de voyage. 


  • L’Inspection SZW. Le 1er janvier 2012, l’Inspection du travail et des revenus et le service  de renseignement et d’enquête de la sécurité sociale du ministère des Affaires sociales et de  l’Emploi ont mis en place l’Inspection SZW. Le département d’analyse, de programmation  et de détection qui fait partie de l’Inspection SZW est responsable de la mise en place de la  politique d’inspection et de la collaboration avec des contacts internationaux. Le département  d’investigation, qui fait également partie de l’Inspection SZW, est un service d’enquête spécial. Les  responsabilités et les fonctions principales du département d’investigation couvrent les enquêtes  criminelles sur les fraudes, sur l’exploitation et sur le crime organisé dans le domaine du travail et  des revenus, ainsi que l’exploitation par le travail et la fraude à la sécurité sociale. 


  • Le service du ministère public (PPS) : le ministère public dirige les enquêtes criminelles, et  est le seul autorisé à prendre la décision d’entamer des poursuites contre des actes criminels.  Le ministère public est chargé de définir les instructions sur la manière dont ses services  d’investigations et lui-même doivent mener les enquêtes et les poursuites contre certains  types de crimes dont les révélations entrainent des priorités telles que l’assistance donnée aux  victimes, aux témoins, etc. L’une des priorités du ministère public est de combattre la traite des êtres humains. À ce sujet, des instructions concernant la TEH (2008.A022) ont été définies. Le  président du Conseil des procureurs généraux préside la cellule de lutte contre la traite des êtres  humains.


Laboratoire de la police scientifique pour la vérification des  documents d’identité et des titres de voyage 

(en vue d’assistance à la vérification d’identité des victimes ou trafiquants)


  • AVIM et KMar sont en charge de la vérification de l’identité  des migrants qu’ils rencontrent. KMar est responsable pour  enquêter sur le voyage et sur tous les documents que ses  agents trouvent.


Le ministère de l’Intérieur et des Relations au sein du royaume  est responsable de la qualité, de la sécurité et de l’intégrité des  documents d’identité. Les Pays-Bas ont acquis les compétences  nécessaires en ce qui concerne l’identification de documents  contrefaits au sein de diverses organisations et procédures  (lors du contrôle des frontières et des procédures de demande d’asile). Depuis 2005, le Centre  d’expertise sur la fraude à l’identité et des documents (ECID) de la Gendarmerie royale des Pays-Bas  (KMar) est établi à l’aéroport international de Schipol. L’ECID est en charge de l’assistance et de la  coordination au niveau national en ce qui concerne la fraude à l’identité et l’analyse des documents.  L’ECID travaille en étroite collaboration avec le Département international d’information judiciaire  (IPOL), l’Agence de police néerlandaise (KLPD) et AVIM. 


Pour plus d’informations à propos d’AVID


Groupe technique de travail chargé d’étudier la traite des êtres  humains (TEH) et le trafic illégal des migrants (TIM)


Il existe un groupe national d’experts sur la TEH sous la responsabilité de la police et du  centre d’expertise sur la traite des êtres humains et du trafic illégal de migrants. La traite des  êtres humains est une question prioritaire pour la police néerlandaise. Au vu de la complexité  du phénomène, les 26 forces de police (les 25 forces régionales et la KPLD) ont chacune une  expertise en ce qui concerne la TEH : une expertise judiciaire, sociale, psychologique ainsi  qu’un savoir-faire opérationnel. La tâche de ces experts est d’identifier les opportunités de  lutte contre la TEH au sein de leur région respective dans le but d’améliorer les connaissances  de leurs collègues et de conseiller le chef de police de leur région sur les questions qui y sont  relatives. Ces experts membres du Groupe national d’experts sur les questions de  TEH (Landelijke Expertgroep Mensenhandel, LEM) se retrouvent tous les mois. Ce groupe  développe également un programme de formation qui est mis à disposition des forces de police. 


Le Service d’immigration et de naturalisation (IND) : est en charge de la mise en place  de la régulation surnommée « Régulation B9 » qui concerne les victimes de la traite des êtres  humains. L’IND a spécialement désigné des personnes-ressources pour la mise en place de  cette régulation. Les demandes de permis de séjour B9 ne peuvent être résolues que par  ces personnes-ressources. L’IND joue également un rôle important dans la reconnaissance  et la transmission de signes de TEH aux autorités d’investigation adéquates (dont la police). Au sein de l’IND, des unités organisationnelles spéciales ont été créées dont le  Groupe d’information sur le trafic illégal de personnes et la traite des êtres humains (Mensensmokkel en- handel Informatiegroep, MIG) et le Centre d’information et d’analyse  (Informatie- en Analysecentrum, INDIAC) qui enregistre à un niveau central les informations sur  les crimes en lien avec les migrations.


Agence chargée de la collecte et du traitement des données  administratives sur la traite des êtres humains (TEH)

Il n’y a pas une unique organisation en charge : CoMensha est responsable de la collecte de  données sur les victimes et le rapporteur national publie les rapports basés sur ces données. 


  • CoMensha : l’un des rôles principaux de CoMensha est d’enregistrer le nombre total de  victimes présumées trafiquées aux Pays-Bas. Pour ce travail, l’institution reçoit une subvention  du Gouvernement central. CoMensha enregistre les faits sur la nature et la catégorie de la  population identifiée comme victime aux Pays-Bas. La police, KMar et l’Inspection SZW ont  obligation de rendre compte à CoMensha. Cette obligation est définie dans le chapitre B9 de  la loi des étrangers de 2000 ainsi que dans les instructions sur l’investigation et la poursuite  judiciaire du crime de traite d’êtres humains du Conseil des procureurs généraux. D’autres  organisations telles que les ONG, les centres d’accueil, les avocats, l’OIM, les travailleurs sociaux,  etc., informent également CoMensha sur les victimes présumées qu’ils rencontrent. Elles n’y sont  cependant pas obligées. CoMensha publie des rapports mensuels sur les données concernant les  victimes sur le site internet. 


  • Le bureau du rapporteur national sur la traite des êtres humains : aidé par son bureau, le rapporteur national maintient le contact avec les différents acteurs et collecte les données  des personnes, des organisations et des institutions qui luttent activement contre la traite des êtres humains et qui accueillent les victimes. Cela inclut CoMensha (en ce qui concerne les informations sur les caractéristiques socio-économiques des victimes recueillies par CoMensha),  le ministère public (en ce qui concerne les informations sur les poursuites judiciaires et le  jugement des trafiquants), le Service d’immigration et de naturalisation (en ce qui concerne les  informations sur les caractéristiques socio-économiques des victimes qui ont reçu un permis  de séjour B9) et l’Agence centrale de recouvrement (en ce qui concerne les informations sur  les ordres d’indemnisation prononcées en faveur des victimes). Le rapporteur national et ses  employés sont autorisés à examiner les dossiers de police et ceux détenus par le ministère public.


Coopération transfrontalière et internationale

Accords internationaux et accords bilatéraux de coopération relatifs à la lutte contre la traite et le trafic illicite transfrontalier.


Au niveau international et régional, en plus des accords passés avec l’ONU et l’UE, les  Pays-Bas ont signé les accords suivants : 


  • Le traité Benelux : concerne l’intervention transfrontalière de la police (Traité de Senningen),  Trb.2005, 35, 8.6.2004. 


  • Le traité entre les Pays-Bas et l’Allemagne : définit la coopération transfrontalière entre les  polices et inclut les questions de législation criminelle (Traité de Enschede), Trb. 2005, 86 et 241,  2.3.2005. 


  • La législation nationale dans laquelle ces deux traités et la législation européenne sont  pris en compte, mais qui ne s’y limite pas : 


  • L’article 17 de la loi des données de la police, paragraphe 5 du décret sur les données de la  police contient des dispositions qui rendent possible l’échange de données sur TEH dans le  cadre des traités et de la législation européenne mentionnés. 

  • Titre X du quatrième livre du Code de procédure pénale contient des dispositions au sujet de  l’assistance juridique mutuelle. Les instructions concernant cet échange d’informations dans le  domaine de l’assistance mutuelle en matière criminelle (552i du Code de procédure pénale)  (2008A024) du ministère public décrivent la séparation des pouvoirs entre la police et le  ministère public et permettent de traiter les demandes internationales d’assistance tout en  prenant également en compte la coopération judiciaire. 

  • Les instructions des équipes communes d’enquêtes (2008A007) du ministère public 


  • L’accord entre les sièges des Pays-Bas et de l’OIM a été signé en 1991. Le bureau de  l’OIM à La Hague, en coopération avec le Gouvernement des Pays-Bas fournit une assistance au  retour volontaire et à la réintégration dans le cadre du programme de réintégration et de retour  volontaire assisté (AVRR).


  • EUROPOL/EUROJUST ont chacun une représentation aux Pays-Bas. Depuis le début des  années 2000, EUROJUST et EUROPOL travaillent en étroite collaboration dans la lutte contre  les crimes graves transfrontaliers, en particulier en échangeant des informations, en fournissant  une assistance complémentaire aux autorités nationales au cours des enquêtes criminelles  transfrontalières et en traitant les causes et les challenges des crimes sérieux transfrontaliers à la  racine. 


  • ONUDC : en 2015, le rapporteur national néerlandais sur la traite des êtres humains et les  violences sexuelles sur enfants et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ont  élaboré un rapport conjoint sur les multiples systèmes d’évaluation du nombre de victimes  présumées de la traite des êtres humains aux Pays-Bas.


Mécanisme transnational de référence (MTR)  


  • Le projet RAVOT-EUR (Référence sur l’assistance des victimes de la traite des êtres humains  en Europe) : ce projet pionnier a été mis en place en étroite collaboration avec la Belgique, les  Pays-Bas et la Hongrie. Le contenu original a été plus tard élargi aux informations relatives à  la Suisse dans le cadre du projet intitulé «Coopération transnationale suisse hongroise qui se  rapporte au mécanisme de référence des victimes de la traite ». Cliquer ici pour la brochure. 


  • Brochure Benelux : la brochure a été développée à travers un effort de collaboration entre les  partenaires Benelux. Elle explique les mécanismes de référence de la Belgique, du Luxembourg  et des Pays-Bas. La brochure inclut également les coordonnées des organisations qui ont un rôle  clé dans la lutte contre la traite des êtres humains et l’assistance aux victimes. Cliquer ici pour la  brochure.


Pour en savoir plus sur les MRT, voir le projet et l’outil TACT (Transnational Referral Mechanism  Model) de l’OIM.


Autres instruments utilisés pour la coopération internationale 


Les autres instruments/actions conjointes sur les bases légales bilatérales et  multilatérales 

 

Au niveau international, la coopération opérationnelle est présente dans un grand nombre  d’enquêtes sur les crimes de traite des êtres vivants et implique plusieurs pays, souvent limitrophes.  L’accent est mis sur la coopération avec les pays sources du plus grand nombre de  victimes de la traite comme le Nigéria, la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. La  collaboration est à la fois opérationnelle et non opérationnelle. Cette coopération a également lieu  avec d’autres pays d’Afrique, d’Asie, de l’Amérique du Nord et du Sud. 


  • La conduite des enquêtes concernant la traite des êtres humains et la création d’équipes  d’enquêtes communes (JIT) au sein de l’UE sont coordonnées à travers le projet de la Plateforme  multidisciplinaire européenne contre les menaces criminelles (EMPACT) sur la traite des êtres  humains. Le Royaume-Uni est le pilote et les Pays-Bas le copilote (le commissaire des affaires  européennes et le procureur national sur la traite des êtres humains du ministère public). Les  projets EMPACT ont été mis en place par les ministres de la Justice et de l’Intérieur en juin 2011  et ont 8 priorités qui ciblent la sphère du crime sérieux et organisé. 14 États membres prennent  part à ce projet de lutte contre la traite des êtres humains, et travaillent en collaboration avec  FRONTEX, EUROPOL, EUROJUST, CEPOL et INTERPOL. 


  • Les Pays-Bas appuient les programmes qui visent à développer les capacités des pays africains  d’origine et de transit à détecter, poursuivre et condamner les réseaux criminels impliqués dans la  traite et le trafic illicite d’êtres humains. Par exemple, ils vont renforcer leurs efforts à développer les capacités des gouvernements locaux et le secteur légal en Afrique de l’Ouest et au Sahel  afin de lutter contre le trafic des êtres humains et le trafic illégal de migrants. Une attention  toute particulière est portée à la protection des témoins, à la promotion des droits de l’homme  des migrants, à l’assistance psychosociale et pluridisciplinaire à apporter aux victimes. Enfin, ils  promeuvent la coopération judiciaire et l’échange d’informations transfrontaliers à la fois dans  la région et, autant que possible, entre l’Afrique, en particulier l’Afrique de l’Ouest, et l’Union  européenne. 


  • Suite à l’initiative fructueuse des Pays-Bas auprès du Conseil de sécurité des Nations Unies  concernant les sanctions contre les trafiquants d’êtres humains en Libye, les Pays-Bas continuent  à faire pression pour des sanctions au sein des Nations Unies et de l’UE contre les leaders des  réseaux de la traite et du trafic illégal des êtres humains dans les pays d’origine et de transit les  plus significatifs. 


  • Les Pays-Bas contribuent à hauteur de 4,7 millions d’euros au programme régional de l’ONUDC  et de l’HCDH (Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme) en Afrique de  l’Ouest et au Sahel. Ce programme assiste les pays africains d’origine et de transit à développer  un cadre légal concernant la traite et le trafic illégal d’êtres humains et la détection et la poursuite  des trafiquants. De plus, les Pays-Bas soutiennent également les campagnes de sensibilisation et  d’information à l’attention des éventuels prétendants à la migration dans les pays d’origine dans le  but de les protéger des dangers du voyage de la Libye à l’Europe et de les sensibiliser aux risques  de devenir des victimes de la traite

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