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Cadres juridiques

La Convention du Conseil de l’Europe, 2005 sur la lutte contre la traite des êtres  humains est un traité régional de droit international des droits de l’homme du Conseil de l’Europe. 


La Convention vise à : 


  • Prévenir et combattre toutes les formes de traite des êtres humains, y compris, mais sans s’y  limiter, l’exploitation sexuelle et le travail forcé, qu’ils soient nationaux ou transnationaux, liés ou  non à la criminalité organisée ; 

  • Protéger et assister les victimes et les témoins de la traite ; 

  • Assurer des enquêtes et des poursuites efficaces, 

  • Promouvoir la coopération internationale contre la traite. 


La Convention exige des mesures de coordination nationale, de sensibilisation, d’identification et  de soutien des victimes et une « période de rétablissement et de réflexion » pendant laquelle les  personnes victimes de la traite ne seront pas expulsées de l’État d’accueil.


La Convention établit un mécanisme de suivi (le groupe d’experts sur la lutte contre la  traite des êtres humains, ou GRETA) composé de 10 à 15 membres élus par les États membres. 


La Convention a été mise en œuvre lors de la signature du 16 mai 2005 et est entrée en vigueur  le 1er février 2008. En juin 2017, 47 États européens l’avaient ratifiée. Chaque État du Conseil de  l’Europe a ratifié le traité : c’est un traité obligatoire important pour lutter efficacement contre la  traite des êtres humains. Il énonce une série de mesures minimales que les État signataires sont tenus  de prendre pour assurer la protection des droits de l’homme des personnes victimes de la traite,  la prévention de la traite et la poursuite de ceux qui en sont responsables. Les mesures d’assistance  et de protection requises comprennent une période de rétablissement et de réflexion ainsi qu’une  gamme de mesures d’assistance et de protection pour les personnes présumées victimes de la traite.  La participation de la victime aux poursuites judiciaires contre les trafiquants n’est pas conditionnelle  à l’application des mesures d’assistance ou du renouvellement de son permis de séjour.


La Convention de 2005 sur la lutte contre la traite des êtres humains est disponible en Anglais et en Français.




La directive 2011/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 5 avril 2011 relative à la prévention et à la  lutte contre la traite des êtres humains et à la protection de ses victimes remplace la décision-cadre 2002/629/ JAI du Conseil  


(JO L 101 du 1 15.4.2011). La directive prévoit une législation obligatoire pour prévenir la traite,  poursuivre efficacement les criminels et mieux protéger les victimes, conformément aux normes européennes  les plus élevées.  


La directive vise également à renforcer la prévention ainsi que la protection des victimes. Elle adopte une  approche centrée sur la victime, en prenant en compte le genre de cette dernière, pour mettre en œuvre  des actions dans différents domaines tels que les dispositions du droit pénal, la poursuite des délinquants,  l’assistance aux victimes et les droits des victimes dans les procédures pénales, la prévention et le suivi de la  mise en œuvre. La directive 2011/36/EU est disponible en 23 langues.

L'Union européenne

Profil Régional

Plan d’action sur la traite des êtres humains et le trafic illégal des migrants

La stratégie de l’UE pour l’éradication de la traite des êtres humains 2012-2016 : La « stratégie de l’UE pour  l’éradication de la traite des êtres humains 2012-2016 » est un instrument politique complet, tourné vers  l’avenir qui fait suite à la directive anti-traite 2011/36/UE. La stratégie développe des problématiques identifiées  dans la directive et se conforme à l’approche holistique de cette dernière. Elle se concentre donc sur la  protection, la prévention, les poursuites et les partenariats, mais également sur la manière de sensibiliser sur de  nouvelles préoccupations relatives à la traite des êtres humains.   


À voir aussi : 



La stratégie de l’UE pour l’éradication de la traite des êtres humains a été mise à jour en 2020. La stratégie  actuelle mentionnée ici sera remplacée par la nouvelle lorsqu’elle sera publiée en 2021.


  • La première stratégie de l’UE sur les droits des victimes (2020-2025) a récemment été publiée  en 2020. La présente stratégie repose sur une double approche qui vise à donner aux victimes de crime des  moyens d’agir et d’œuvrer ensemble en faveur de leurs droits. Il est essentiel de donner des moyens d’agir aux  victimes de crime pour qu’elles puissent dénoncer une infraction, participer à la procédure pénale, demander  une indemnisation et, in fine, surmonter, autant que possible, les conséquences de l’infraction. Ces objectifs  ambitieux ne pourront être atteints que si la Commission et l’ensemble des acteurs concernés œuvrent de  concert. C’est la raison pour laquelle la stratégie met également l’accent sur le renforcement de la coopération  et de la coordination.


La stratégie présente cinq grandes priorités : i) communiquer efficacement avec les victimes et  mettre en place un environnement sûr leur permettant de dénoncer les infractions; ii) améliorer le soutien et  la protection des victimes les plus vulnérables; iii) faciliter l’accès des victimes à l’indemnisation ; iv) renforcer  la coopération et la coordination entre l’ensemble des acteurs concernés; et v) renforcer la dimension  internationale des droits des victimes. 


La stratégie est disponible en Anglais et en Français.


  • Le Plan d’action de l’UE contre le trafic de migrants (2015-2020) : L’Agenda européen en matière  de migration, adopté par la Commission européenne le 13 mai 2015, a identifié la lutte contre le trafic de migrants comme une priorité, afin de prévenir l’exploitation des migrants par des réseaux criminels  et de réduire les incitations à la migration irrégulière. L’Agenda fixe l’objectif de transformer les  réseaux de trafic de migrants d’opérations « à faible risque et à haut rendement » en « à haut risque  et à faible rendement ».


Ce premier plan d’action de l’UE définit des actions concrètes pour contrer et prévenir le  trafic de migrants, tout en garantissant la protection des droits de l’homme des migrants. Il repose  sur une approche multidisciplinaire, impliquant des acteurs et des institutions au niveau local, régional,  national et international. Il couvre toutes les phases et tous les types de trafic de migrants et toutes  les routes migratoires. Le plan d’action doit être envisagé dans le contexte plus large des efforts de  l’UE pour s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière, en coopération avec les pays  d’origine et de transit, et pour prévenir les pertes en vies humaines causées par les passeurs et les  trafiquants. Il doit également être mis en relation avec les travaux en cours visant à mettre en place  une opération de politique de sécurité et de défense commune (PSDC) pour identifier, capturer  et éliminer systématiquement les navires utilisés par les passeurs. Disponible en (Anglais) et en  (Français).


Mécanisme de suivi

LE GROUPE D’EXPERTS SUR LA LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS  (GRETA)


  • Le GRETA a été créé pour suivre la mise en œuvre de la  Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite  des êtres humains signée à Varsovie, le 16 mai 2005. 


Conformément à l’article 38, paragraphe 1, de la Convention sur  la lutte contre la traite des êtres humains « la Convention », le GRETA évalue la mise en œuvre de la  Convention selon une procédure divisée en cycles. Au début de chaque cycle, le GRETA sélectionne  les dispositions spécifiques sur lesquelles se fonde la procédure d’évaluation.  


  • Le premier cycle de suivi de la Convention donne un aperçu de sa mise en œuvre par les États  signataires. 

  • Le deuxième cycle d’évaluation de la Convention examine l’impact des mesures législatives,  politiques et pratiques sur la prévention de la traite des êtres humains (TEH), la protection  des droits des victimes de la traite et la poursuite des trafiquants, en accordant une attention  particulière aux mesures prises pour faire face aux nouvelles tendances de la traite des êtres  humains et à la vulnérabilité des enfants à la traite. 

  • Le troisième cycle d’évaluation porte sur l’accès à la justice et les recours efficaces pour les  victimes de la traite des êtres humains. 


Chaque année, le GRETA édite un rapport général qui peut inclure un chapitre thématique  : (6ème rapport : La traite des enfants; 7ème rapport : la traite des êtres humains à des fins  d’exploitation par le travail ; 8ème rapport : L’assistance aux victimes de la traite des êtres humains.  Le GRETA a élaboré un questionnaire permettant aux États de rendre compte de  leurs progrès dans la mise en œuvre de la Convention. Après avoir reçu la réponse des  autorités à son questionnaire, le GRETA organise une visite dans le pays concerné pour tenir des  réunions avec des acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, collecter des informations  supplémentaires et évaluer la mise en œuvre pratique des mesures adoptées. 


Ces dernières années, le GRETA s’est montré désireux de recevoir des contributions  des ONG pour leurs évaluations et de coopérer. Pour les ONG qui souhaitent s’engager avec  le GRETA, la Strada International et Anti-Slavery International ont élaboré un guide (en anglais)


Coopération transfrontalière et internationale

La Plateforme de la société civile de l’UE et  plateforme électronique contre la traite des êtres  humains

  • La société civile continue d’être un partenaire clé dans les efforts conjoints de lutte contre la traite  des êtres humains. Sa contribution est reconnue et appréciée ; la création et le renforcement de  partenariats sont au cœur de l’agenda de l’UE depuis 2012. 


La plateforme a été lancée en 2013 comme une action clé de la stratégie de l’UE pour  l’éradication de la traite des êtres humains 2012-2016 (priorité D, action 3) et rassemble  actuellement plus de 100 participants de toute l’UE et d’ailleurs. La plateforme est complétée par  une autre plateforme électronique en ligne, lancée en 2014 pour inclure d’autres participants tout  en surmontant les contraintes logistiques et budgétaires, ainsi que pour assurer la continuité des  discussions tenues lors des réunions à Bruxelles, en encourageant l’échange d’informations et en  facilitant sa diffusion



FRONTEX — Agence européenne de garde-frontières et de  garde-côtes 

L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) est régie par le règlement (UE) 2019/1896  du 13 novembre 2019 sur le corps européen de gardefrontières et de garde-côtes (JO L 295 du 14.11.2019, p. 1).  


Depuis 2004, Frontex vise à améliorer la gestion des  frontières extérieures afin de garantir un niveau élevé de  sécurité intérieure dans l’UE et de lutter contre la criminalité  transfrontalière. Frontex a trois objectifs stratégiques : réduire  la vulnérabilité des frontières extérieures sur la base d’une  connaissance globale de la situation ; garantir des frontières  sécurisées, sûres et fonctionnelles de l’UE, et planifier et  maintenir les capacités européennes de garde-frontières et de  garde-côtes. 


La criminalité transfrontière est comprise comme « toute  infraction grave ayant une dimension transfrontalière commise aux frontières extérieures ou le long  de celles-ci ou en relation avec celles-ci ». Dans cet objectif, Frontex s’attaque au trafic de migrants et  à la traite des êtres humains. 


Conformément au concept de la gestion européenne intégrée des frontières, l’Agence coordonne ses activités liées à la criminalité transfrontalière également avec Europol et d’autres acteurs  concernés. 


Voici les initiatives de Frontex en lien avec le sujet : 


L’un des principaux défis que les autorités transfrontalières doivent relever est de faire en sorte  que le passage des frontières se fasse le plus harmonieusement possible pour les voyageurs  tout en détectant, au même moment, les activités illégales. C’est pour cette raison que l’Union  européenne a mis en place ETIAS - le Système européen d’information et d’autorisation  concernant les voyages - Ce nouveau système accordera aux voyageurs qui n’ont pas besoin  d’un visa, l’autorisation de visiter un pays de l’espace Schengen. Frontex mettra en œuvre et  supervisera l’unité centrale ETIAS qui traitera des demandes, qui assistera les voyageurs  et les transporteurs concernant le respect de leurs obligations définies dans le cadre de la  réglementation ETIAS. ETIAS est actuellement dans une phase de développement et devrait être  opérationnel en décembre 2022. Frontex, EU-LISA et EUROPOL ont entamé les préparations  concernant cet important projet européen. 


La communauté AFIC — Africa-Frontex intelligence community — a été élaborée en  2010 dans le but de fournir un cadre concernant le partage régulier d’échanges et de renseignement  entre Frontex et les pays africains dans le domaine de la sécurité. Le concept de cette collaboration  se base largement sur le modèle du réseau d’analyse de risques de Frontex — Frontex Risk  analysis network (FRAN) —. Pour en savoir plus à propos d’AFIC, voir la présentation (en anglais ) et les rapports annuels (en anglais ). 


Le Projet de l’Union européenne pour la sécurité des frontières EU4 — EU4  Border security project — vise à renforcer la sécurité dans les régions sud-méditerranéenne,  d’Afrique du Nord et de l’Est en favorisant la coopération bilatérale et régionale. Il contribuera à  construire un climat de confiance, de compréhension, de partenariats structurés et permettra aux  pays participants de se familiariser avec le mandat et le travail de Frontex, l’Agence européenne  de garde-frontières et des gardes-côtes. Le projet renforcera également leurs compétences pour  mener les analyses de risques, la gestion de situations, les opérations tactiques aux frontières  et les opérations de gardes-côtes tout en contribuant à la lutte contre les menaces sécuritaires  particulièrement celles concernant le crime organisé et le terrorisme existant dans la région. Une  assistance opérationnelle spécifique à chaque pays sera établie en fonction des priorités identifiées  par les pays partenaires. Pour en savoir plus sur EU4 Border security project voir la publication (en  anglais uniquement) et la brochure


Pour plus d’informations sur Frontex : 

  • VEGA Handbook: Children at airports - (en Anglais

  • Building Capabilities, Frontex- (en Anglais)



EUROPOL


Europol est l’agence de l’Union européenne chargée de l’application  de la loi dans toute l’UE. Son mandat couvre les activités de  lutte contre la criminalité, y compris la traite des êtres humains  et la facilitation de l’immigration illégale. 


La traite des êtres humains et le trafic de migrants sont l’une  des priorités d’EMPACT et l’un des domaines de criminalité  prioritaires d’Europol, dans le cadre du cycle politique de l’UE  2018-2021


EMPACT est un environnement de gestion ad hoc qui a pour  objectif de développer des activités dans le but d’atteindre des  objectifs prédéfinis. Il s’agit d’une plateforme de coopération  multidisciplinaire structurée réunissant les États membres  concernés, les institutions et les agences de l’UE, ainsi que  les pays tiers, les organisations internationales et d’autres  partenaires (publics et privés) pour faire face aux menaces  prioritaires de la criminalité internationale organisée et grave. 



Agence de l’Union européenne pour la coopération en matière  de justice pénale — Eurojust 


Créée en 2001, Eurojust soutient et renforce la coordination et la  coopération entre les autorités nationales (ministères publics) en  matière d’enquêtes et de poursuites judiciaires. 


Eurojust assiste les procureurs et les autres enquêteurs des  États membres de l’UE dans les affaires de crime grave et  lorsque ce crime affecte deux ou plusieurs États membres;  ou lorsque ce crime nécessite la mise en place de poursuites  des bases communes, sur la base d’opérations menées et  d’informations fournies par les autorités des États membres,  par Europol, par le parquet européen (EPPO) et par le Bureau  européen antifraude (l’OLAF). 


Eurojust agit à la demande des autorités compétentes des États  membres ou de sa propre initiative. Dans certains cas, Eurojust  peut agir à la demande de la Commission européenne ou du  Parquet européen. 


Rapports annuels d’Eurojust : Rapport annuel de 2019 (anglais)  (français). 



L’Union européenne/Action extérieure/Missions et opérations  militaires et civiles 


L’Union européenne a entrepris de nombreuses opérations à  l’étranger, en utilisant des instruments civils et militaires dans  plusieurs pays sur trois continents (Europe, Afrique et Asie), et  ceci dans le cadre de sa politique de sécurité et de défense  commune (PSDC).  


Chaque mission de l’UE travaille dans le cadre d’une approche globale. Les missions travaillent en  accord et en coordination avec les délégations de l’UE dans le même domaine et dans le cadre des  politiques régionales de l’UE. 


Les décisions de déploiement et de gestion des missions sont prises par les pays de l’UE lors du  Conseil des Affaires étrangères. 


Rapport annuel 2018 : Politique de sécurité et de défense commune de l’Union européenne, ses  missions et ses opérations.  


  • À ce jour, les missions et opérations pertinentes du PSDC


Mission d’assistance de l‘Union européenne pour une gestion  intégrée de frontières en Libye (EUBAM Libya)


Le 5 décembre 2017, la mission EUBAM Libye a établi  une « présence légère » à Tripoli. Elle a permis de préserver  la résilience et l’efficacité des opérations, en particulier lors  d’événements difficiles sur le plan sécuritaire, grâce à la présence d’un bureau à Tunis. 


L’EUBAM Libye soutient les autorités libyennes dans le  développement de la gestion et de la sécurité des frontières  terrestres, maritimes et aériennes du pays. En tant que  mission civile de gestion de crise avec un mandat de  renforcement des compétences, l’EUBAM apporte une  assistance aux autorités libyennes au niveau stratégique  et opérationnel. Le travail est mené à travers le conseil, la  formation et l’assistance apportée aux homologues libyens  afin de consolider les compétences des services frontaliers  conformément aux normes internationales et aux meilleures  pratiques, ainsi qu’à travers un soutien donné aux autorités  libyennes sur l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion intégrée des frontières (IBM).



Mission de l’UE visant au renforcement des capacités au Niger  (EUCAP Sahel Niger) 


  • Le Sahel occupe une place importante dans la politique de  l’Union européenne. Les intérêts de l’Europe dans cette  région sont multiples : ils comprennent la lutte contre  l’insécurité, le terrorisme et la criminalité organisée, la  sécurité énergétique, les migrations irrégulières et le crime  organisé. 


L’instabilité actuelle dans le Sahel, ainsi que la nature  transnationale des menaces, confirment la pertinence de  l’approche régionale de la stratégie de l’Union européenne  à propos de la sécurité et du développement dans le Sahel,  adoptée en mars 2011. 


EUCAP Sahel Niger, la mission PSDC civile EUCAP Sahel  Niger, lancée à la demande du gouvernement nigérien à l’été 2012, constitue un élément important  de cette stratégie de l’UE. EUCAP Sahel Niger contribue à mettre en place une approche intégrée,  cohérente, durable et centrée sur les droits de l’Homme en matière de lutte contre le terrorisme et  la criminalité organisée entre les différents intervenants nigériens dans le domaine de la sécurité. La  mission apporte un soutien aux autorités nigériennes dans le renforcement de leur dispositif par le  biais du conseil et de la formation. Plus de 100 experts internationaux, dont la majorité est issue des  forces de sécurité et des services de justice européens, sont déployés en permanence à Niamey.



Mission de l’UE visant au renforcement des capacités au Mali  (EUCAP Sahel Mali) 


EUCAP Sahel Mali est une mission civile de l’Union européenne  avec son siège à Bamako, au Mali. Ses opérations ont été  lancées le 15 janvier 2015, à la suite d’une invitation officielle  du gouvernement malien à aider les forces de sécurité  intérieure à réaffirmer l’autorité du gouvernement sur  l’ensemble du pays, suite à la « crise du Nord du Mali » qui a  laissé une grande partie du pays sous le contrôle de diverses  factions. EUCAP Sahel Mali est un élément important de  l’approche régionale adoptée dans la stratégie de l’UE pour  la sécurité et le développement au Sahel. 


La mission met à disposition des experts en conseil  stratégique et en formation pour la Police, la gendarmerie  et la garde nationale du Mali et ainsi qu’aux ministères  concernés afin de soutenir la réforme dans le secteur de la sécurité. EUCAP Sahel Mali soutient le  désir de l’État malien de moderniser ses forces de sécurité et de leur permettre de répondre plus  efficacement au besoin de protection de toute la population malienne dans tout le pays. 


Afin de soutenir les efforts actifs du Mali visant à rétablir l’autorité de l’État et en étroite  coordination avec d’autres partenaires internationaux, en particulier la délégation de L’UE et la  Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations Unies au Mali (MINUSMA), EUCAP  Sahel Mali fournit une assistance et des conseils à la police nationale, à la gendarmerie nationale  et à la garde nationale dans la mise en œuvre de la réforme de la sécurité établie par le nouveau  gouvernement.



Mission de formation del’Union européenne au Mali (EUTM Mali) 


EUTM Mali constitue le pilier militaire de la stratégie de l’UE  dans le pays, et comprend d’autres domaines tels que le  développement politique et humanitaire. La mission est née  en 2013 et a pour objectif de répondre à la nécessité de  renforcer les capacités des forces armées maliennes en les  rendant autonomes et capables de contribuer à la défense de  leur population et de leur territoire. 


Depuis l’adoption du cinquième mandat en 2020, les objectifs  stratégiques de la mission visent à : 


  • Contribuer à l’amélioration des capacités des forces armées  maliennes sous le contrôle des autorités politiques, 

  • Consolider les améliorations réalisées depuis 2013, 

  • Contribuer à la stabilisation politique et à l’amélioration de la situation en matière de sécurité de  l’État en aidant à la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger, 

  • Soutenir le rétablissement du contrôle de l’État et de l’État de droit sur l’ensemble du territoire  malien, 

  • Soutenir le G5 Sahel, par la consolidation et l’amélioration des capacités opérationnelles  de sa force conjointe, en renforçant la coopération régionale pour faire face aux menaces  communes à la sécurité, dont celle du terrorisme et à la traite illégale, dont celle  des êtres humains.


Autres instruments

Le Réseau européen des Migrations (REM) fournit des informations actualisées, des objectifs  fiables et comparables concernant la migration et l’asile en vue de soutenir l’élaboration des politiques  de l’Union européenne. Le REM vise également à informer le grand public sur la migration et l’asile  à travers son site internet. 


Le portail de l’UE sur l’immigration contient des informations pratiques pour venir travailler  ou étudier dans l’UE (séjour de plus de 90 jours) ou rejoindre des parents vivant dans l’UE. Si vous  séjournez déjà dans l’UE et souhaitez en apprendre davantage sur vos droits, ou si vous envisagez  de déménager dans un autre pays de l’UE que celui où vous vivez actuellement, ce portail vous  intéressera également. (Disponible en Anglais et en Français). 


La Strada International (LSI), est une plateforme d’ONG européenne contre la  traite des êtres humains vient en aide aux personnes victimes de la traite dans une perspective  de droits de l’homme. La Strada plateforme vise à prévenir la traite des êtres humains et à protéger  et reconnaître les droits des personnes victimes de la traite en offrant une assistance adéquate via  l’échange d’informations et de connaissances et le développement des compétences des ONG,  d’autres acteurs et de la coopération intersectorielle. L’accent est mis sur le suivi et la défense  en faveur du changement afin de garantir la responsabilisation de la mise en œuvre efficace des  politiques et des réglementations européennes en matière de lutte contre la traite. La Strada  International est active à un large niveau européen. Actuellement, la plateforme des ONG comprend  26 organisations membres et 2 membres associés dans 23 pays européens.  


La Commission européenne, la direction générale de migration et des affaires  intérieures a mené une étude sur le trafic de migrants (2015) : les caractéristiques, les  réponses et la coopération avec les pays tiers. 


Le répertoire de contacts de l’UE fournit les coordonnées des organes de coordination  dans les États membres qui sont chargés des initiatives de lutte contre la traite, ainsi que d’autres  organes gouvernementaux et agences travaillant dans le domaine de la lutte contre la traite. Il met  également à disposition les coordonnées des institutions et des agences de l’UE, des organisations  internationales et non gouvernementales. 


Le répertoire européen des hotlines nationales


Liste et contacts des délégations de l’UE : (Disponible en Anglais et en Français).  


La liste du répertoire des contacts des agences des pays de l’UE concernant les  permis de séjour.  


Enfants disparus en Europe (assistance téléphonique)  


Réseau de praticiens de première ligne «First Line Practitioners Network» : basé  à Vienne, le Réseau de praticiens de première ligne à disposition les informations les plus récentes,  les directives pratiques, la communauté, les échanges, une formation et des exercices, les services  et les outils à l’attention des praticiens de première ligne tels que les enseignants, les travailleurs  sociaux, les animateurs de jeunesse, les travailleurs de la santé (mentale) et les agents de la police  communautaire. L’objectif de la plate-forme vise à soutenir les praticiens de première ligne dans leur  travail quotidien contre les groupes menant à la radicalisation, l’extrémisme violent et la criminalité. 


Guide pratique pour renforcer la coopération transnationale : les enfants de l’UE  victimes de la traite ou ayant besoin de protection. L’Agence des droits fondamentaux  de l’Union européenne (FRA) a élaboré ce guide en coopération avec le Bureau du coordinateur  de la lutte contre la traite des êtres humains, qui dépend de la Commission européenne. Disponible  en Anglais et en Français.


Guide sur la prévention et lutte contre la traite des êtres  humains, relatif à l’exploitation par le travail (Anglais)

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